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|<)-> l.iiS MAHOSIKTANS nier des prophètes; enfin de hasarder sa vie pour la défense de sa foi. Il défendit l'usage du vin, parée que l'abus en est dan- gereux. Il conserva la circoncision , pratiquée par les Arabes, et il permit aux hommes la pluralité des femmes, usage immémorial dans tout l'Orient. Sa religion était plus assujettisante qu'aucune autre, par les cérémonies légales, par le nombre et la forme des prières et des ablu- tions; il proposait pour récompense une vie éternelle, où l'âme serait enivrée de tous les plaisirs spirituels, et où le corps ressuscité goûterait sensuellement toute espèce de voluptés. Cette religion s'appela Y Islamisme, qui signifie résigna- tion à la volonté de Dieu ; le livre qui contient son règle- ment se nomma le Coran, c'est-à -dire le livre, dont les interprètes conviennent que la morale est contenue dans ces paroles : « Recherchez qui vous chasse ; donnez à qui « vous ôte ; pardonnez à qui vous offense ; faites du bien à tous; ne contestez point avec les ignorants. » Mahomet, en parlant de la cessation du déluge, s'exprime ainsi : «Dieu « dit : « Terre, engloutis tes eaux ; ciel, puise les eaux « que tu as versées ; » le ciel et la terre obéirent. Voici d'après Mahomet la définition de Dieu, qu'il désignait sous le nom d'Allah : « C'est celui qui tient l'être de soi-même « et de qui les autres le tiennent ; qui n'engendre point, « qui n'est point engendré et à qui rien n'est semblable « dans l'étendue des êtres. » Mahomet ayant été persécuté à la Mecque, sa fuite qu'on nomme Hégire, fut l'époque de sa gloire et de la fondation de son empire. S'étant réfugié à Médine (1), il (1) Médine, ville de l'Arabie heureuse, située au nord-ouest de la Mecque. C'est là où Mahomet établit le siège de l'Empire des musul-