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L'OCTROI DE LYON 183 Cette dégustation est remise au conducteur du char- gement, s'il la réclame; mais s'il l'abandonne, elle est recueillie par le receveur qui doit en tenir compte à l'administration, d'après une inscription sur un registre spécial. Leproduit delà ventedeces dégustations est versé dans la caisse des retraites, aux termes de l'article 2 du règlement approuvé par ordonna«ce royale du 11 No- vembre 1842. Ces opérations à l'entrée et à la sortie du lieu sujet constituent un travail considérable; on pourra s'en faire une idée par le détail suivant ; En 1876, le service de l'octroi de Lyon, dans ses 21 bureaux de perception, a délivré 370,408 quittances, 200,422 passe-debout ; il a accordé 33,083 transits, il a visé pour décharge à la sortie, 159,624 titres, accom- pagnant des vins, des spiritueux ou des huiles; 129,267 déclarations pour des marchandises sortant des entre- pôts et 58,139 passe-debout, délivrés pour des char- gements qui n'ont fait que traverser la ville. Ainsi que nous l'avons dit, chaque opération du ser- vice est enregistrée et donne lieu, en outre, à la déli- vrance d'un bulletin de contrôle qui est jeté dans une boîte fermant à clef. Toutes ces boîtes sont apportées chaque matin au bureau de l'administration centrale. Là , on fait le dépouillement, le classement, par bureau, par registre, par n° d'ordre, de tous ces bulletins qui sont ensuite poinjés, examinés, rapprochés des feuilles et rele^ vées numéro par numéro, d'après la souche des registres, et envoyées au bureau central tous les cinq jours, par cha- que barrière, pour le contrôle des perceptions effectuées. Ainsi fonctionne à Lyon, le mécanisme de la percep- tion de l'octroi. Le soir, qnand l'heure fixée par le règlement est arri-