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                       POÉSIE                      103

    « Apres et froids sont les sommets,
Redit sans fin la prudence timide.
    Au bruit des vents l'éclair y guide,
    Mais la fleur n'y sourit jamais. »
Réponds, poète, au murmure perfide :
              Excelsior !
    « Oh ! dit encor la volupté,
    Sur mon sein penchez votre tête.
    L'homme, à l'abri de la tempête,
    Y trouve sa félicité. »
    De ton chant sonore, poète,
    Couvre ce mensonge et répète .
              Excelsior !
     « Ne confiez pas votre main
Au bois trompeur de la branche flétrie.
L'autel et Dieu seront cendres demain. »
    Ainsi parle la calomnie.
     Poète amoureux du divin,
Ah ! confonds ce langage impie !
Prends la voix de l'aigle et féerie :
              Excelsior I
    Et lorsque le son s'éteindra
    Au bord de ta lèvre mourante,
  - Un autre au ciel éclatera,
    Et comme une étoile tombante
De son azur jusqu'à nous descendra :
             Excelsior !
En haut, les cœurs ! la renaissance est là.

                           LÉANDRE    BROCHERIE.