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POÉSIE A VICTOR DE LAPRADE Poète aimé, sympathique génie Qui m'inspiras mes premiers vers heureux, Mon souvenir t'es fidèle et je veux , L'enchâsser dans la poésie, Il en aura plus de prix à tes yeux. — Après trente ans de combats et d'étude J'ai mérité les douceurs du repos. Pourquoi venir troubler ma solitude? Je n'aime pas les vains propos. — — L'oiseau qui chante au sein de la retraite Où le cœur las cherche un abri, * L'oiseau n'est-il pas un ami? Sa voix serait-elle indiscrète ? Ne crains rien ! Je vais avec toi Visiter les monts et les chênes. Mon esprit est libre de chaînes ; Je suis poète et nourri de ta foi. Je vois de Dieu sur tous ces mondes Le nom imprimé par sa main ; J'entends, dans les forêts profondes, Murmurer le souffle divin. Et le grand art où je suis inhabile, Mais dont mon cœur est du moins ouvrier, tu