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LE PONT DE LA BOUCLE 105 journal, à ceux qui en ont critiqué la durée, s'ils ont vu quelquefois un ouvrage de ce genre construit et monté en si peu de temps ? « Il reste, il est vrai, quelques menus travaux tels que : installation du gaz, nivellement des garde-corps, etc. « Mais tout ceci ne peut se faire qu'après les épreuves, et alors que le tassement général se sera produit. « Veuillez donc accueillir ma réponse dans votre plus prochain numéro, etme croire toujours votre tout dévoué. — J. B. Pitrat. » Le \ S août 1873, cette passerelle fut enfin livrée à la circulation après l'essai réglementaire. Le 23 septembre suivant, un avis informe le public que le-passage sur la passerelle de la Boucle était interdit, mais pour quelques jours seulement ; — que du reste le pont de la Boucle/ne se ferme à la nuit close que parce qu'on attend que les appareils à gaz soient posés et que Ton puisse traverser l'Exposition, ce qui ne tardera pas. L'exploitation de la passerelle, pendant la première année, rapporta une recette brute de 9,000 francs envi- ron, mais si l'on déduit de cette somme les frais du per- sonnel, de l'entretien et de l'éclairage, qui peuvent être évalués à 3,000 francs, il en résulte un simple bénéfice de 6,000 francs, ce qui ne donne pour intérêt du capital em- ployé qu'à peu près 3 0/0, sans réserve aucune pour l'a- mortissement. >- L'éclairage pourtant laissait encore à désirer, témoin cette lettre adressée à Lyon Journal, le § septembre 4874 : « Monsieur le Directeur, « Passant, nier soir, à 9 heures, sur la passerelle de la Boucle, je remarquai que certaines parties du pont res-