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                        POÉSIE


       UNE CHASSE AU SANGLIER
                          (Suite et fin)




On entendit alors la fanfare éclatante,
Cette âpre mélodie, aux sons pleins de vigueur;
Les rangs étaient fixés, la troupe impatiente
Sortit au grand galop par la grille d'honneur.
Nos rapides coursiers foulaient sur leur passage
La route rocailleuse ainsi que le gazon ;
Et lorsqu'on eut atteint la limite sauvage,
Une rouge lueur parut à l'horizon.
Arrivés au rond-point, rendez-vous de la halte ,
Notre nombre augmenta de quelques hobereaux
Que toute grande chasse enchante, anime, exalte ,
Leur faisant négliger de sérieux travaux.
Ces hardis montagnards, experts en vénerie,
Assistent avec calme au plus grave péril,
Et sont les gardiens de la chevalerie
Qui répand les progrès du courage viril.
Le repos du chasseur est de courte durée :
L'ordre vient de partir, on découple les chiens,
Pour placer les relais, les quêtes de rentrée,
Faire empaumer la voie aux vieux praticiens,
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