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                   RÉUNION DE LYON A LA FRANCE,                        433

peut cependant arrêter la marche des événements et em-
pêcher les Lyonnais de se rapprocher de plus en plus de
la France.
                                 Pierre BONNASSIEUX.

 le royaume était agité. Le duc,-de Bourgogne "et le sénéchal de Beaucaire
représentaient le roi dans nôtre région.
    Le 17 août, le sénéchal attend à Condrieu le prévôt et le sacristain de
l'Église de Lyon — ajournés devant lui à cette date — « Per totam diem
 hodiernam usque ad noctis tenebras. » (Arch. nat., Trésor des Ch. J. 262,
n° 15. — H y a quatre pièces différentes sous cette même cote.) Il ne vint
qu'un chevalier priant le sénéchal d'excuser le prévôt pour son indispo-
tion (propter ipsius prepositi infirmitatem) et le sacristain qui étajt
absent.
    Le sénéchal voulait leur défendre de recevoir dans le château de Con-
drieu aucun ennemi du roi ; et leur demander d'en laisser l'entrée libre
aux soldats royaux.
   Le sénéchal envoie alors Hugues de la Porte, procureur royal dans la
sénéchaussée de Bcaucairo et de Nîmes, auprès des chanoines, demander
l'avis du doyen (27 août). Il est répondu au délégué : « Quod dictus do-
« minus decanus infirmabatuv et tali infirmitate sui corporis deiinebatur
« quod comode (sic) ad presens venire non posset. » {Arch. nat., etc.,
J. 254, n° 29 (ancien n» 30) et J. 262, n» 15.)
    Le délégué veut absolument rapporter au sénéchal la réponse du doyen
 et va, le même jour, le chercher à la campagne où il s'était retiré (à la
Chapelle près Saint-Cyr au Mont-d'Or, aux environs de Lyon). Là, que lui
répond le doyen ? qu'il n'uvait rien à répondre, que les chanoines avaient
dit tout ce qu'il convenait de dire : « Dicens tamen quod die dominica
« sequenti (29 août) Lugduni veniret et quod super ipsa cum aliis suis
« concanonicis loqueretur... » (Arch. nat., etc. J. 830, n° 2, et J. 262,
n» 15.)
   Que penser de ces maladies si opportunes, de ces délais ?
   Au mois de décembre, l'affaire était encore pendante; et le duc de
Bourgogne, irrité, demandait au sénéchal, sans plus de formalités, de mar-
cher « manu armata ad captionem castri et burgi de Condriaco. » (Arch.
nat., etc. J. 262, n» 15.)


     [A continuer)