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                   RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.                         431

 Pons de Montlaur, le gardiateur, par l'entremise de son
lieutenant, défend aux gens du Chapitre de se mêler des
 affaires temporelles des Lyonnais. Il concède, en même
temps, à ces derniers le droit de réparer leurs forte-
 resses (1).
    Les officiers vont souvent trop loin dans leur zèle : le
roi les ramène alors à de plus calmes agissements. Pour
citer un exemple, en octobre 1293, Philippe le Bel or-
 donnait à son bailli de Mâcon de respecter un peu mieux
les droits de l'Église de Lyon (2). Cet officier ne se gê-
nait pas, semble-t-il, pour tenir assises dans les terres
où la justice appartenait à l'Église. Le gardiateur, de
son côté, recevait trop facilement les appels des citoyens ;
défense lui fut faite d'en connaître sans commission ex-
presse (3).
   A peine apaisées, les difficultés renaissent : le 8 jan-
vier 1294, nouvelle confirmation de la garde royale ; or-
dre au gardiateur de forcer l'Église, par la saisie de son
temporel, à révoquer les défenses faites aux citoyens de
lever entre eux des impôts       , etc. (4).
   L'Église, cependant, ne cesse de se plaindre des usur-
pations commises à son détriment par les agents royaux.
Elle obtient, il est vrai, de temps à autre, quelques ac-


de Lyon, et des dignitaires du chapitre. . . , etc., etc. Sur chacune de ces
questions, il existe de nombreux documents inédits. Nous avons pu nous
en convaincre en rassemblant les éléments de ce travail.
   (1) 17 juin 1293. Arch. de la ville de Lyon, AA4 , pièce cotée X.
   (2) Arch. dcp. du Rhône, Arm. Abel, vol. 2J, n° 8 (cote de l'Inven-
taire). La pièce ofiginale est aujourd'hui perdue; mais on peut se fier à
l'Inventaire, très-consciencieusement rédigé au siècle dernier.
   (3) Voir la cote indiquée dans la note précédente.
    (4) Archives de la ville de Lyon, AA* , pièce cotée Y. Lettre du roi
au gardiateur de Lyon.