Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
416                RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.

conviendrait. L'acte qui constate cette demande est
daté de Lyon, mai 1271 ; il est scellé du sceau de l'uni-

aux Archives nationales, M. Longnon, a reproduit cette opinion, en l'ap-
puyant de diverses considérations, dans la savante dissertation géogra-
phique qu'il vient de faire paraître sur la France au XIII e siècle. (V. Jean
lire de Joinville, édité par M. de Wailly, (Paris 1874) p. 563-564.)
   Dans une Note spéciale (V. Bibliothèque de l'École des Chartes, année
1874, livr. 1-2), nous "avons cherché à établir combien l'opinion que
nous indiquons était peu fondée ; nous demandons la permission d'y ren-
voyer le lecteur. M. Longnon s'etant rendu à nos arguments, (V. la 2 e
édition de Joinville) nous croyons inutile de signaler les preuves qui nous
restaient en réserve.
    Quant à la deuxième opinion, elle mérite une attention plus sérieuse.
    Michelet, Huillard-Bréholles, M. Boutaric : tels sont, en effet, les prin-
cipaux auteurs qui l'ont adoptée ; d'un autre côté, certains textes anciens
semblent s'y rattacher.
    AHchelet s'exprime ainsi à ce sujet : « Lyon était une cité impériale ;
« mais les comtes de Lyon relevaient de la France pour les faubourgs de
« Saint-Just et de Saint-Irénée. » (Histoire de France, W édition, T. H,
p. 84, note.)
    Huillard-Bréholles dit simplement que la ville de Lyon, libre (dès 1244)
du côté de l'Empire, « était également hors de la dépendance d s roi de
« France, qui pouvait seulement entretenir une garnison à Saint-Just. »
(Introduction aux actes de Frédéric II, p . COLXV.)
    M. Boutaric enfin, dans son beau livre de la France sous Philippe-le-Bel,
venant à parler de la ville de Lyon, nous fait remarquer qu'elle relevait de
 l'Empire, mais qu' « un faubourg de la ville et le château de Saint-Just
appartenaient au roi de France. » (p. 406.)
    Quant aux textes anciens auxquels nous faisions allusions, nous nous
 contenterons d'indiquer les titres du chapitre de Saint-Just conservés aux
archives du département du Rhône sous la désignation suivante : cote
 n° 1 — Liasse 12 e — 4 e armoire — 2° rayon. (Inventaire manuscrit des
archives du chapitre do Saint-Just, côté G. 4555). Ils relatent l'occupa-
 tion par les gens du roi d'une partie du cloître de Saint-Just ; en même
temps, il est vrai, que les réclamations élevées par les chanoines contre ce
fait (années 1302, 1303,1309.)
    Des trois opinions plus haut citées, celle de feu Huillard-Bréholles
nous semble le mieux s'accorder avec les faits. Les nombreuses pièces d'ar-