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4Ô2                         BIBLIOGRAPHIE.

plaisons à le reconnaître, un maître dévoué qui ne leur a épar-
gné ni son temps ni ses encouragements :
       Il sait vanter les fleurs des plus humbles corbeilles,
       L'oiseau qui chante ici, Messieurs, le sait fort bien.
   Parmi les nombreuses poésies de notre auteur qui lui sont dé-
diées, nous prenons au hasard la première qui nous tombe sous
la main : Réponse à Joséphin Soulary au sujet de sa belle pièce
ayant pour titre : DANS MON VILLAGE DE LYON :
       0 maître, vous aimez voire royal village,
       Paris, le grand Paris ne vous a point tenté.
       Lorsqu'on a, comme vous, la gloire pour partage,
            Promesse d'immortalité,
       Qu'importe des honneurs le futile bagage,
            On méprise la vanité.
   On le voit, si M1Ie Adèle Souchier excelle dans les sujets sévères
et tragiques, le Sermo pedeslris d'Horace est loin de l'embarrasser.
   Elle sait, quand il faut :
            Passer du grave au doux, du plaisant au sévère.
  Aussi son livre renferme-t-il bon nombre de pièces familières
pleines de grâce et de fraîcheur. Nous signalons entre autres à
nos lecteurs : La première dent :
      Dieu veut mettre une perle à ta bouche vermeille, etc.
  La Rencontre, romance pleine de couplets charmants :
           Un baiser, c'est si peu de chose,
           Laissez-le moi prendre en passant
           Sur votre aimable lèvre rose,
           Ainsi qu'un oiseau caressant.
   Le Rêve des trois jeunes filles, dont l'une souhaite l'amour,
l'autre la gloire et la troisième les deux choses à la fois. Le rêve
de cette dernière est quelque peu ambitieux , mais quelle tou-
chante ambition !
      Moi, je rêve la gloire et l'amour à la fois,
      Mais une gloire à deux, la plus chère, la sienne !
      La gloire d'un époux qui deviendrait la mienne !
      Respirant pour lui seul et par mon dévouement,