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D On MUSÉE HISTORIQUE A LïON. 337 d'un réelmérite, en divers genres, — mais, avons-nous encore des Revoil, des Flandrin, des Genod, des Grobon, des Rey, des Saint-Jean, des Bonnefond, des Guindrand, des Legendre-Hérald, des Chinard ? Ce fait malheureux échappe à l'autorité supérieure de la ville qu'absorbent les mille détails de son administra- tion et les soucis de la situation politique. Le commerce lyonnais, lui-même, si intéressé pourtant à la conserva- tion de sa suprématie dans l'industrie textile de la soie, semble aussi ne pas s'en apercevoir. Il s'endort dans une fausse sécurité (1). Puisse son réveil ne pas lui donner - d'amers regrets de son insouciance et de son incurie ! Toutes les puissances, l'Allemagne, la Russie, l'Angle- « nous réjouissons pas trop de nos avantages ; songeons à nous pré- « munir contre les dangers de l'avenir et voyons ce qui se passe près « de nous. » (1) M. Tabareau, dans son discours d'ouverture de la Martinière, avertissait déjà , le 29 juin 1826, le commerce lyonnais de se méfier de l'industrie étrangère. « Les succès, disait-il, que nos rivaux lisent dans l%raffly4ew « donnent autant de courage que les avantages du présent inspirent « h d'autres une dangereuse sécurité. » M. Charvet, que nous avons déjà cité plus haut, indique un excel- lent moyen pour que Lyon puisse soutenir la lutte avec la concur- rence et avec le goût de l'étranger.» Nous ne sommes pas, dit cet auteur, de ceux qui blâment et dénigrent de parti pris. Si nous avons douloureusement constaté des erreurs dans la direction du genre dé- coratif de notre fabrique, nous affirmerons que notre ville possède tout ce qu'il faut pour regagner le terrain perdu, et nous n'irions pa« jusqu'à dire, avec des personnes que nous ne voulons pas nommer, que certains établissements sont tombés. En ce qui concerne les Beaux-Arts et spécialement l'art appliqué à l'industrie lyonnaise, notre ville estrichementdotée, il n'y a plus rien a créer, il n'y a qu'à coordonner et à veiller a la méthode d'enseigne- ment-