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316             NOTICE SUR E.-L.-M. PATRIN.

excessivement adroits, dont l'office est de conduire ceux
qui veulent se donner le plaisir dé la glissade. On se. met
avec son conducteur sur un petit traîneau, qui descend
comme un trait, et vous mène en un clin d'œil au bout d'un
chemin d'un quart de lieue, pratiqué au bas de la pente,
aussi poli que la glace de la montagne et bordé de jeunes
pins verts qui le font ressembler à une belle allée de jardin.
Au bout de ce chemin, on se trouve à côté d'une montagne
semblable à celle d'où l'on est parti, l'on y remonte, et l'on
revient avec la même vitesse à la première, par un chemin
latéral à celui que l'on vient de parcourir. On continue ce
manège ainsi, tant qu'on y prend goût. Toutes ces monta-
gnes sont disposées deux à deux en correspondance.
   « J'ai voulu en tâter comme les autres ; mais dans les
premières promenades , je me croyais dans les espaces
imaginaires : et, ce qui me paraît inconcevable, c'est que
je voyais continuellement des gens qui descendaient sur
leurs pieds, et sur mille il était rare d'en voir un faire la
culbute. Il y a encore sur la rivière d'autres amusements,
tels que des jeux de bagues, où, au lieu de chevaux de
bois, l'on a des traîneaux qui coulent sur la giace avec une
rapidité prodigieuse, et plusieurs autres inventions qu'il
serait trop long de décrire. »
                                       P.   BERTHIEB.




        (A continuer.)