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INSCRIPTIONS GRÉCO-LATINES. 279 Minna ailleurs que dans le latin. D'autres détails révèlent le le christianisme des deux personnages : d'une part, l'absence des sigles D. M.; de l'autre, l'éloge de l'amour du prochain « aiïectionis... erga oinnes homines, » vertu que l'Evangile seul a fait connaître; on pourrait invoquer aussi l'espérance éternelle « spei aeternœ, » si l'on ne savait que la religion drui- dique enseignait la perpétuité des existences (1). L'i;mploi du grec dans les formules funéraires peut faire con- jecturer que Primilius et sa compagne regrettée venaient de la Galatie ou de la Naibcnnaise hellénique. A la réserve d'un mot, le sens en est clair : c'est le dernier cri de la douleur exprimée dans le corps de l'épilaphe. . Premier appendice : on doit lire XAIPE nHS'SAAl ; sans l'un des impératifs sacramentels, le vocatif, leur complément obligé, trouverait d (licitement sa raison d'èlve. Nous avons dans l'ap- pendice de droite ùytavs ; pour l'appendice de gauche, y&çs est eu quelque sorte de rigueur. Quant au nom vocatif, en y intro- duisant le thêla à la place du (au, afin de corriger l'erreur ou l'indifférence du lapicide (2), ou le résultat anormal d'une pro- nonciation dialectique (3), j'ai obtenu nEKOAAI, vocatif irrégu- lier de jrsv6«}.-tî, inusité pour jrsvrcùios, déplorable, lamentable, triste, qui cause le deuil ou fait répandre des pleurs, de nhOos, deuil, douleur, désolation que donne la perle d'êtres qui sont cbeis, et je traduis : •• Adieu, toi qui fais verser mes larmes, toi, l'objet de mon deuil; » liltér. : « Adieu, ù déplorable, ô regrettable [femme] ! » La leçon n ENTA AI, donnée par plusieurs des anciens épigra- phistes, ne changerait rien au sens ; cette forme se rattachant à ixvjûà i, à c?oç, synonyme de jrev6«).ioï. Deuxième appendice: le premier mot de la formule Tl'ElAIINE est déjà connu, mais, comme sur plusieurs médailles et ins- (1) « internas ossc animas. » (P. Mêla, III, 2). (2) Cf. BKOKVKTIOÇ et BKT«va-oç ; Ambnetu» et Âmbaclhius ; Uiothïmut et Riotimus ou liiolamus, etc. (3) Cf. [F]EAIOKA6I et ovùûximu, les Veliocassi.