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232 BIBLIOGRAPHIE. barde. La chanteuse de sa province, l'alouette dauphinoise, l'en- gage à travailler et lui prédit des succès. Vous verrez, M. des Essarts, que je suis bonne prophetesse, surtout quand je parle au nom de notre cher pays ! Nous le répétons : Yseult est une œuvre fantastique, ainsi que Ta voulu son auteur ; c'est une fantaisie qu'il s'est passée. Doré- navant notre compatriote se souviendra que la poésie n'aime guère les squelettes, les tibias, et tutti quanti ! La muse se plait à vivre de parfums, de rayonnements et d'amour. Le poème de M. des Essarts est dédié à un jeune Dauphinois, M. Jules Saint-Rémy, poète lui-même, qui est si plein de zèle, de cordialité pour faire connaître les œuvres de ses amis, s'iri- téressant à toutes les productions dauphinoises et désirant de tout son cœur la gloire de notre province. Il est beau de voir ce noble enthousiasme dans la jeunesse, à une époque assez indif- férente pour les choses littéraires et patriotiques ! Amis lecteurs, je vous ai signalé le poème d'Yseult, parce que ce n'est pas une œuvre à couleur effacée, je vous le jure, et parce qu'il faut que vous sachiez, qu'en la personne de M. Léonce Fabre des Essarts, nous avons ua bri lant poète de plus en France. Adèle SOUCHIEK.