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                RÉUNION DE LVON A tA FBANCE                   169

   Voilà donc la ville de Lyon définitivement placée sous
la domination bourguignonne.
   Les traces ne manquent pas, dans l'histoire, de la
 souveraineté exercée pour la deuxième fois par les rois
bourguignons sur le Lyonnais (1). Il ne faut pas s'exa-
gérer cependant le pouvoir de ces rois. Ils avaient sou-
vent à lutter contre de puissants vassaux ou des voisins
tels que le roi de France, pour défendre leur autorité, et
laissaient en réalité les archevêques de Lyon à peu près
indépendants.
   Lorsque le dernier roi de la Bourgogne transjurane,
Rodolphe III (dit le Fainéant), léguera sa couronne à
l'empereur d'Allemagne, Conrad-le-Salique (1032), il lui
donnera dans l'archevêque de Lyon un vassal si peu
soumis qu'une guerre sera nécessaire pour en obtenir le
serment de fidélité (1034) (2),
   Ce nouveau changement politique accéléra pour les
archevêques l'heure de l'indépendance. Imitant leurs
voisins, les comtes de Savoie, ils profitent de l'éloigne-
ment de leur suzerain pour asseoir dans le Lyonnais leur
propre souveraineté.
   En réalité, ils avaient toujours conservée intacte l'au-
torité temporelle qu'ils avaient reçue sur leur ville (3),
aux derniers temps de la domination romaine. Les cir-
constances leur avaient été favorables ; ils avaient su en
profiter.
   Jusqu'au commencement du xn c siècle, on constate
que le Lyonnais est encore compris dans l'empire d'Al-
lemagne en voyant les archevêques prêter serment de

  (1) Ménett. pr. p . xxi et p . xxu.
  (2) V. Galliachr. T. IV. (Eg. #e Lyon) texte, col. 83.
  (3) Comme « defensores civifetis » — V. t a Mure. T. I , p. 65,
note.