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LES GRANDS CAPUCINS. 153 e xvi siècle, sous le nom de Belregard. Dès que la fortune per- mit aux Gadagne de reprendre la vie de leurs ancêtres, qui ap- partenaient à la noblesse, ils eurent en France tous les hon- neurs dus à leur mérite et à leur naissance. (Pernetti, t. n, p. 19, Lyon 1757.) Le couvent des Annonciades célestes, à la montée des Carmélites, fut fondé en 1699 par Gabrieîle de Gadagne. (Bréghot et Péricaud, Lyonn. dignes de mém.) Le frère Jérôme de Milan, capucin, de l'illustre famille des Cernuschï, vint à Lyon vers 1574, et par ses éloquentes prédica- tions se fit un grand nombre de partisans, surtout parmi les Italiens établis dans cette ville. Un d'eus, Pompée Porro, riche banquier et compatriote du susdit frère Jérôme, l'avait hébergé dans son hôtel; il favorisa de tout son crédit le dessein qu'avait conçu ce religieux de fonder à Lyon un couvent de son ordre , et, réuni à quelques-uns de ses amis, il acheta, pour y construire un monastère, la propriété que Guillaume de Gadagne possédait sur le coteau de Fourvière. Un antre Milanais, Jeanuet de Le- chi, contribua beaucoup à cet établissement, et quoiqu'il fût marié et âgé de 60 ans, il revêtit la robe de saint François d'As- sise, toutefois avec ie consentement de sa femme, qui se fit reli- gieuse. Frère Jérôme fut le premier gardien de son couvent, et mourut dans un âge très-avancé. L'almanach de 1755 prétend que ce couvent des Grands-Capucins serait le premier qui au- rait été fondé en France (Péricaud, Notes et documents, 1574) '; mais cet almanach se trompe, et la primauté appartiendrait au monastère de Meudon/, près de Paris. Le P. Saint-Aubin (1) (Hist. de Lyon, p. 360) donne les dé- tails suivants sur les Grands-Capucins: « Dans l'endroit qui se nomme Thunes, paroisse de Saint-Paul, se voit le premier cou- vent que les Capucins possédèrent à Lyon et qui fut le second fondé en France. Ces pères furent appelés d'Italie par Charles IX. La reine mère les recommanda aux échevins, qui les reçurent fa- (1) Saint-Aubin, jésuite, né dans le Bourbonnais en 1587, mort à Lyon le 18 octobre 1660. Son histoire de Lyon a été publiée en 1666 par le P. Mencstrier. (Lyonn, dignes de mèm.)