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LES GRÀNDS-GAP.UGINS T» Les travaux entrepris dans îe quartier de Saint-Paul, pour la gare du chemin de fer de Montbrison, vont faire disparaître en partie les restes de la maison des Grands-Capucins, située pit- toresquement sur îe coteau de Montauban, à côté du couvent des Carmes-Déchaux. J'ai donc pensé qu'il ne serait pas sans intérêt de donner quelques détails sur cette ancienne commu- nauté; mais j'avertis les lecteurs que j'ai rencontré peu de do- cuments relatifs à cet établissement religieux : en effet, les ar- chives départementales ne contiennent pas l'inventaire des titres de cet ordre, et je n'ai rien trouvé dans les actes de vente des biens nationaux qui eût trait à cette congrégation monacale ; cependant il est bien certain qu'une vente de ses propriétés a eu lieu, ainsi que de celles de toutes les corporations religieuses. La description locale, qui fait ordinairement partie de ces actes de vente, est un excellent moyen pour rappeler les souvenirs de ces anciens établissements; mais, privé de ce secours, j'essayerai simplement de mettre au jour les quelques rares documents archéologiques subsistant encore, et de faire une courte histoire de ce couvent du xvr3 siècle, en commençant par un abrégé de l'institution primitive des capucins. Saint François, né à Assise dans l'Ombrie, en 1182, mourut dans cette même ville en 1216. Il fut fondateur d'un ordre au- quel on donna le nom de religieux mendiants. Vers l'an 1209, il avait douze compagnons. Le pape Innocent III (1198-1216) approuva ce commencement d'ordre religieux, dans le concile général de Latran de 1215, et Honoré III (1216-1227) confirma cette autorisation en 1223. Ces moines eurent d'abord le nom de Pauvres Mineurs. Il sortit de leurs rangs une assez grande