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96 ETIENNE MARTELIANGE. intéressant de sa ville natale ; puis, il est probable, pour ne pas dire certain, qu'il dut, dans cette circonstance comme ailleurs, ne fournir qu'un projet et tout au plus un mémoire explicatif, comme il le, faisait d'habitude, laissant à quelqu'un de la localité le soin de diriger et de surveiller les ouvrages. Enfin, comme il ne s'agissait plus ici d'un édifice de sa compagnie sur lequel il eût pu con- server de fait une sorte'de haut contrôle, on comprend que Piquet fut immédiatement investi de tout ce qui concer- nait l'exécution. En conséquence, il a pu fort bien, à ce titre, apporter au projet les modifications qu'il jugea con- venables et se .trouver en fin de compte le véritable ordonnateur de l'édifice. Nous avons pour nous guider dans cette circonstance divers plans ou vues de l'hospice qui remontent au xvne siècle. Un plan géométral de l'hospice, manuscrit, existe à la bibliothèque nationale dans la topographie de la France (225); il est signé : De la Pointe fecit (226) ; il paraît être une minute ou une copie de celui gravé dont on trouve des exemplaires dans la*deuxième édition (1628) du livret publié sous ce titre: Institution de V Au- mône générale à Lyon (227), Ce document des plus intéres- sants est, selon nous, la reproduction du projet de Martel- (225) Rhône, Lyon, folio 63. (226) Il y a eu un de la Pointe, dessinateur et graveur d'architecture, ingénieur et géographe du roi. Nous connaissons de lui un plan du château et du parc de Versailles, 9 planches composant la carte particulière des environs de Paris, en 1678, la série des blasons des chevaliers de l'ordre du Saint-Esprit, composée de 256 planches, et enfin un plan des fortifica- tions de la ville de Lyon, sans date. Il ne serait pas impossible qu'il y eût deux de la Pointe et que le dessinateur et graveur fût un autre per- sonnage que l'ingénieur et géographe du roi. » (227) Institution de VAnmosne générale Se Lyon , ensemble l'aconomie