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                         ETIENNE MARTELLANGE.                         89

       Un établissement d'instruction publique était établi de-
    puis longtemps sur l'emplacement de cette maison, lors-
    qu'on 1579, les Jésuites Edmond Auger et Farineau vin-
    rent s'installer dans la ville et y former la confrérie des
    pénitents noirs. De même qu'à Lyon, le conseil de ville
    s'adressa à Aug'er pour la direction du collège. On solli-
    cita et on obtint les adhésions officielles, indispensables
    même à cette époque, savoir de l'archevêque de Besançon,
    du gouverneur de la province, du général des Jésuites
    et du roi d'Espagne et enfin les classes furent ouvertes
    le 24 juin, quoique le traité définitif ne soit que du 18
    décembre 1582. Les travaux commencèrent en 1583 (217);
    on acheta des maisons en 4 584 et Pierre de Froissard de
    Broissia fit terminer la partie qui longe la rue du collège.
    L'église fut commencée en 1590 et terminée en 1601 ;
    mais les bâtiments n'étaient pas encore achevés puisque
    l'on posa encore une nouvelle pierre le 23 juin 1620. Ces
    derniers travaux peuvent donc appartenir à la direction
    de Martellange ; toutefois comme ils ne portent pas sur
    l'ensemble de l'édifice, nous ne croyons pas devoir pous-
    ser plus loin nos investigations.
       A Embrun, nos recherches n'ont pas abouti et nous
    n'avons rien pu obtenir à l'égard de Sisteron. Nous sa-
    vons seulement que l'on traita, pour l'établissement du
     collège de cette ville, en 1605, avec le P. Christophe Bal-
    thazar, provincial, et avec le P. Michel Coyssard et que
    la première pierre fut posée le 30 mai 1606, par le P. Ri-
     cheome, provincial. Il est presque impossible que Martel-
    lange n'ait pas apporté son concours à ces travaux.
       Au nombre des édifices de Lyon que l'on pourrait au
     besoin rattacher à Martellange, du moins pour des conseils

      (217) Jean Voell succéda à E. Auger : Jean Sonnerius fut le premier
    recteur (Hist. Soc. Jesu, par» V, lib. III, pag. 136.).