Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
460                      DU V1TALISME.

     1° Le principe qui, dans les plantes, dans les animaux et
chez l'homme, est uni avec l'organisme corporel de ces êtres,
 pour y coopérer aux manifestations de la vie, de l'animalité
 et de l'hominalité, reste inaccessible à notre observation di-
 recte.
    2° Insaisissable comme être , échappant a toute analyse,
inconnu dans ses manières d'être, dans ses propriétés sta-
tiques, ce principe nous est, à plus forte raison, caché dans
son essence, dans sa nature, et ne peut être l'objet d'aucune
définition.
    3° L'idée que nous devons y attacher reste limitée 'a la
notion de cause, de force, d'activité. C'est en définitive, pour
nous, un élément dynamique et ce n'est rien de plus.
    4° Si cet élément dynamique est pour nous indéfinissable
et indescriptible, il devient logiquement impossible de dire
s'il est le même ou s'il est différent dans les plantes, chez les
animaux et chez l'homme. Les raisons pour et contre semblent
également hypothétiques. La théorie d'un dynamisme unique,
celle d'un double dynamisme, et enfin celle d'un triple dyna-
misme, qui, au fond, ne serait pas plus déraisonnable que
les deux autres, restent à l'état d'hypothèses pures.
    5° Par conséquent et pour conclusion finale, je pense que
le problème du vitalisme et de l'animisme, tel qu'il a été po-
sé, débattu et interprété par notre éminent contrère, dans
son ouvrage d'ailleurs remarquable a bien des titres, est un
problème insoluble, dont l'étude peut être féconde en con-
troverses, mais reste stérile en vérités utiles, pour le méde-
cin comme pour le philosophe.
    Je devrais m'arrêter ici, puisque je puis me croire arrivé
au but que je m'étais assigné. Mais peut-être sera-t-on por-
té, faute d'y avoir assez réfléchi, à tirer de l'opinion que je
viens d'exprimer des conséquences extrêmes qui ne sont
point dans ma pensée. De ce que je nie la possibilité d'at-