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                   BIOGRAPHIE DE J.-M. SAINT-EVE.                        327

fit ses premières études et obtint ses premiers succès. Il
appartient donc à l'Ecole lyonnaise, A ce titre, une place
ne lui est-elle pas due dans cette galerie où l'art lyonnais
est représenté par tant de belles pages? Son nom n'a-t-il
pas jeté un trop vif éclat pour que l'étranger, visitant nos
musées, ne puisse s'étonner que rien n'y rappelle l'au-
teur de tant de gravures si justement estimées?
    Des dessins de Vibert et, sa dernière gravure occupent
un rang honorable à cette Exposition permanente; espé-
rons que le même honneur est réservé à l'artiste distingué
dont Vibert fut le premier maître, et que bientôt Saint-
Eve aussi prendra, au musée lyonnais, la place qu'il
a si glorieusement conquise.
                                  Docteur CH. FRAISSE,
                                      Bibliothécaire du Palais des-Arts.


                  CHRONIQUE                LOCALE.

   Les beaux jours vont emmener au loin tous ceux qui ne sont pas attachés
à la ville par des liens trop solides ou trop courts ; les uns partent le soir
et reviennent dès le matin, d'autres s'accordent une absence de quelques
semaines, les plus heureux attendront sous de beaux et verts ombrages les
prochains froids de l'automne, et ne reviendront que lorsque les givres
auront blanchi les toits. Quant à nous, les parias, qui restons attachés à la
glèbe, par antiphrase, nous nous contenterons de la fraîcheur du Parc ou
de l'ombre encore jeune des arbres de Bcllecour-
   -r- Les derniers concerts ont eu lieu, le Cercle musical a fermé ses portes
après une séance consacrée par M. Pontet à la musique des grands maîtres.
Les Petites Filles des Soldats ont eu leur fête qui a été lucrative comme
toujours, grâce au zèle des personnes à la tète de celte OEuvre et à la sym-
pathie que les Lyonnais ont vouée à la création du zélé aumônier de l'ar-
mée de Lyon ; par une heureuse innovation, la cérémonie a eu lieu au
Palais des Arts, et plus d'un œil a pu paraître étonné en contemplant des
trophées d'armes, des drapeaux et des canons dans la pacifique demeure et
sous les vieux cloîtres des Dames de Saint-Pierre.