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SOCIÉTÉ LITTÉRAIRE. 307 place Léviste. Avant la construction du quartier Bellecour et de la place de ce nom, au commencement du siècle dernier, on y chassait encore la bécasse. La communicalion, dont je viens de donner une idée très- imparfaite, se rattache à une suite d'études archéologiques de notre laborieux collègue; ainsi, ses travaux publiés en 1848 et 1853 sur l'emplacement du temple d'Auguste, sa découverte d'une voie romaine dans le quartier Saint-Vincent, en 1854, ses mémoires sur les fouilles opérées en 1858 à l'emplacement de l'ancien hôtel du parc, son étude sur la crypte de Saint- Polhin, forment un ensemble de documents qui jettent une vive lumière sur l'époque gallo-romaine. M. Martin-Daussigny, justifiant le titre de conservateur des musées de Lyon, pour- suit ses recherches avec la persévérance que donne l'amour de la science. Les travaux d'embellissement qui s'exécutent de tous côtés lui permettent de réunir des notions précieuses et de faire de nouvelles découvertes ; c'est ainsi qu'il a dé- terminé, au Jardin des Plantes, l'emplacement cl les dimen- sions de l'ancien amphithéâtre ; à Saint-lrénée, en dehors de la porte, une voie des tombeaux, etc., etc. ; ces découver- tes serviront à rectifier les erreurs échappées à Artaud. Le travail dont notre honorable collègue a bien voulu nous communiquer quelques pages et qu'il complète chaque jour, sera l'un des plus savants, des plus dignes de confiance, des plus utiles sur l'histoire de Lugdunum. Les découvertes archéologiques de M. Martin-Daussigny ajoutent constamment de nouvelles richesses à nos musées. Le journal VEcole normale a souvent reproduit ses écrits et trois fois l'Institut de France les a mentionnés honorable- ment. Je m'abstiens de parler des travaux dont vous avez volé l'impression et qui compléteront le volume de vos Annales à la suite de ce compte-rendu.