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                       SOCIÉTÉ LITTÉRAIRE.                269

à se reposer ; mais, poursuivant sa destinée terrestre sans se
laisser détourner par les dangers certains, par le charme du
repos, par la douceur de l'amitié, l'âmefidèlerépond : Excel-
sior !
          Le lendemain, l'aube crépusculaire
          Enveloppait, comme un pâle suaire,
          Ce front sans vie et non pas sans beauté,
          Lorsque pareil aux vives étincelles,
          Glissant du ciel pendant les nuits d'été,
          Ce mot tomba des voûtes éternelles :
                    Excelsior !

   Dans d'autres vers, M. Beauverie peint, avec une grâce
harmonieuse, l'image d'un fleuve limpide reflétant, comme
le vrai poète, les beautés de la nature.
       J'aime un fleuve limpide, harmonieux et doux,
       Qui réfléchit les cieux,qui murmure et soupire
       Et ramène à la rive, avec un soin jaloux,
       L'apprenti nautonnicr et son frêle navire.



       Unique est la beauté sous ses aspects divers.
       Cette onde, souriant aux cieux qu'elle reflète,
       Symbolise à mes yeux un grand, un vrai poète,
       Dont le cœur, pur miroir, réfléchit l'univers.



   M. Domet-Demont, membre correspondant, a publié quatre
drames historiques en vers : Coriolan, Càius Gracchus,
Marc-Antoine, Inès de Castro. M. Pezzani nous a fait admirer
des pages de Marc-Antoine, où l'on trouve de nobles pensées
exprimées dans un beau langage, malgré des licences poé-
tiques qui ne sont pas toujours irréprochables. M. Domel-
Demont nous a communiqué lui-même deux charmantes
pièces de vers dont les sujets sont : La Première Communion
el L'oiseau dans une cage.