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264                     SOCIÉTÉ LITTÉRAIRE.

  La verve spirituelle de M. Saint-Olive, sans s'émouvoir
des plaisanteries opposées à ses satires, répondait à l'accusation
de préférer l'ancien pavé pointu aux nouveaux pavés carrés:

        Pour mon esprit la pointe est l'idéal rêvé
        Peut-être en sa faveur j'excuse le pavé,
        Je les confonds ensemble et j'en prends l'habitude ;
        Vos goûts sont différents et, si le pavé plat
        Trouve en chacun de vous un fervent avocat,
        C'est que vous adorez, en tout, la platitude.


  Les ravages de l'ouragan du 22 juin ont inspiré de nobles
accents à M. Millien; déjà de riches moissons semblaient as-
surer au laboureur la récompense de ses travaux :

         La voix du cœur humain, la voix de la nature
         Chantaient matin et soir l'espérance et l'amour


   Les faux étaient prêtes pour moissonner les blonds épis ;
mais, il ne faut pas une heure pour voir s'évanouir le bonheur !
Après un tableau saisissant des ravages de l'ouragan, le poète
tourne ses regards vers le Dieu clément ; puis, il s'adresse
à la charité pour qu'elle ouvre ses trésors :

         Riches, donnez beaucoup ; pauvres, donnez un peu ;
         Donnez l'or et les pleurs, le cuivre, la prière ;
         Le grain qu'on sème ainsi ne craint pas le tonnerre !
         Tout vous sera compté ; votre plus faible don
         Pèsera dans vos mains au grand jour du pardon.

  M. Chervin, déguisé en Micromégas, nous a raconté les
prodiges magnétiques de M. et de Mme Cazeneuve.

         Tous les ans, quand l'hiver règne sur nos climats,
         Avec ses sombres jours, ses neiges, ses frimats,
         D'un fils de Lucifer, Lyon reçoit visite
         Notez que c'est toujours de quelque esprit d'élite.