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                          DE VILLEFRANCHE.                            197

Villefranche, celles de Mâcon , Trévoux, Anse, Châlons,
Bourg et Monlluel, se rendirent à l'invitation.
    Il paraîtrait que, dans les premières années du XVIIIe siè-
cle, la société languissait un peu, et alors pour ranimer le
zèle des chevaliers, le 12 mai 1704, le conseil de ville décida
que celui qui abattrait l'oiseau de fer serait exempt du loge-
ment des gens de guerre, pendant l'année de sa royauté, et
qu'il lui serait fait quelque diminution sur ses impositions.
Dans une autre délibération du 24 mai 1725, on fixa la di-
minution de taille promise au roi de chaque année à la moitié
de sa cote. Ce mot promise semble indiquer que la décision
de 1704 n'avait pas eu d'effet.
    Le maire et les échevins, voulant assurer au roi de l'Ar-
quebuse les prérogatives qui lui avaient été attribuées, sollici-
tèrent des lettres patentes de l'auguste et invincible monarque,
Louis XV, roi de France et de Navarre, lesquelles furent
accordées en date du 14 avril 1731 (1). A l'occasion de ces
titres d'auguste et d'invincible, je ferai les mêmes réflexions
que précédemment, et pour employer le style de l'année 1765,
où le mémoire que j'analyse fut écrit, je dirai que l'auguste
amant de la Pompadouret de tant d'autres, était loin d'être
invincible, quand il était attaqué par les flèches de l'Amour.
Ces lettres patentes accordent aux chevaliers tireurs de
Villefranche les mêmes privilèges dont jouissent toutes les
autres compagnies régnicolesde l'arc ou de l'arquebuse ; c'est
à dire que le roi, durant l'année de sa royauté, sera exempt
de tailles, charges et impositions publiques, et s'il est encore
sous puissance paternelle, le père profitera de cette exemp-
tion. Cet acte fut enregistré au parlement et à la Cour des
aides, par arrêt des 14 et 23 avril 1731. Depuis celte auto-

  (1) Il faut bien remarquer que ces titres d'auguste et d'invincible sont
donnés à Louis XV, dans un mémoire écrit en 1765.