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	DIS V1LLEFRANCHE. 195 Je ne saurais dire si les chevaliers de l'arquebuse, à l'exem- ple de leurs confrères de l'arc, se constituèrent en société, avant d'avoir obtenu une existence légale. Je puise mes ren- seignements dans un mémoire manuscrit qui ne parle pas de celle circonstance, et qui fut rédigé, à l'occasion d'une demande dont je vais rendre compte : un sieur Michelin, imprimeur-libraire de (a ville et du collège de Provins, capi- taine-guidon de la compagnie de l'arquebuse de ladite ville, a l'intention de publier un Almanack des arquebuses ; il envoie donc à toutes les compagnies du royaume, en la date du 28 décembre 1764, la circulaire suivante qui ne manque pas d'un certain intérêt : « En conséquence du privilège de « Sa Majesté, je prends ta liberté de vous communiquer, « Messieurs et chers confrères, le projet dressé de l'autre « part. L'utililô dont il est susceptible me fait espérer que « vous l'agréerez, et que vous voudrez bien seconder mon « zèle pour son exécution ; rien de plus naturel que s'attacher « à l'objet qui nous intéresse le plus. Fondé sur celle vérité, « je me suis flatté qu'un Almanach des arquebuses fixerait « noire curiosité sur une multitude prodigieuse d'almanachs, « dont nous sommes inondés tous les ans; on en fait presque « dans tous les lieux et de tous les états. Celui-ci a droit de « préférence sur le plus grand nombre, puisqu'il intéresse « des compagnies respectables par elles-mêmes, et qu'il « voit le jour sous les auspices d'un prince aussi puissant « que vertueux, Je vous prie donc, Messieurs et chers con- « frères, de me faire part des éclaircissements dont j'ai a besoin, et d'engager M. votre secrétaire à m'envoyer ses « recherches et votre réponse sur tous les articles ci-men- « lionnes. » Je ferai remarquerque l'auleur de cette circulaire, quoique membre de l'académie des Apathistes de Florence, — c'est un litre qu'il se donne, — n'écrit pas correctement sa
