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               DE LA CHIRURGIE AVEC LA MÉrÈClNE.                         185

médecine et la chirurgie dans sa pratique et son Traité
de médecine en 7 livres. Paul d'Egine clôt la période
scientifique de la médecine grecque ; c'est un des derniers
disciples, connus dans l'histoire, de l'école d'Alexandrie.
Il fut contemporain de la prise de cette ville par les
Sarrasins (640), qui, en vrais barbares, incendièrent sa
riche bibliothèque. Ce fut là une des lumières de la civi-
lisation qui s'éteignit (16) ; les sciences et les lettres ne
firent dès lors que décliner.
   Quoiqu'il en soit, de ce qui précède il appert que ce ne
fut point dans le sein de cette école que s'opéra la divi-
sion qui nous occupe. Que certains hommes de l'art, sui-
vant leur goût ou leur aptitude, se soient adonnés de
préférence à Tune des branches des sciences médicales,
là n'est pas la question. « Cela, conclut avec raison
M. Daremberg, ne constitue pas une division pratique
de la médecine; il n'y a là qu'une tendance individuelle
sans influence sur l'ensemble de la pratique. » En effet,
je crois avoir péremptoirement démontré que, pendant
près de mille ans que florit l'école d'Alexandrie, ses prin-
cipaux représentants réunirent la médecine et la chirur-
gie dans leurs études et leurs publications.


                     § III. — MOYEN AGE.


   Ce fut au moyen âge que' se consomma la sépa-
ration ; ce fut au milieu de la décadence scienti-

   (16) « Jusqu'à la prise d'Alexandrie par les Sarrasins, cette école, l'une
des plus célèbres de l'antiquité, conserva toujours quelques faibles traces de
la splendeur dont elle avait joui.» (Sprengel, Hist. méd. 11-219.)