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DE LA CHIRURGIE AVEC LA MÉDECINE. 17b pratique un professeur en commençant un cours, même sur une spécialité, afin de mettre de l'ordre et de la mé- thode dans ce qu'on écrit ou ce qu'on enseigne; c'est ce qu'au reste prouvera surabondamment plus loin la pro- pre analyse du traité de médecine de Gelse lui-même. Et franchement on ne saurait imaginer de véritables pra- ticiens qui traitent exclusivement par le régime sans aucun remède, d'autres qui usent de la pharmaceutique toujours en dehors de la diététique^ d'autres enfin qui opèrent sans administrer de remèdes et sans recourir au régime. Scribonius Largus écrivait avec beaucoup de sens, du temps même de Celse : « Il est évident que les diverses parties de la médecine sont tellement connexes et si bien liées entre elles qu'on ne peut absolument pas les séparer sans détriment pour la profession médicale tout entière ; d'où l'on doit inférer qu'on ne saurait ac- complir ni la chirurgie sans la diététique, ni cette der- nière sans la chirurgie, c'est-à -dire sans la partie qui a l'expérience des médicaments utiles; elles s'aident et se complètent l'une par l'autre (14). » Nous allons faire ressortir cette conclusion avec plus d'évidence encore en jetant un coup d'œil rapide sur (11) De compos. médicament, c. 200 : Implicitas medicinae partes inter se et ita connexas esse constat, ut nullo modo diduci sine totius professiouis detrimento possint; ex eo intelligitur quoi neque chirurgia sine dieteticà , nequehaec sine chirurgie, id est sine eà parte quœ medicamentorum utilium usum hahet, perfici possunt; sed alise ab aliis adjuvantur et quasi consum- raantur. Itaque,.... quasi claudicat et vacillât hic liber nisi eas quoquo com- positiones quœ ad chirurgos pertinent posuerimus (Medici antiqui, éd. Aid. fol0. 154.) — Celsc, surnommé l'Hippocrate latin, le Cicéron des médecins, florit sous Auguste, 3 à 5 a p . J . - C, (Spi engel) , et Scribonius Largus, sous Claude, vers 41 ap. J. - C,