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168               RECHERCHES SUR LES RAPPORTS

le problème le plus intéressant qu'on eût jamais proposé,
etc. » Ce traité est une étiologie pathologique générale
dans laquelle Hippocrate s'attache surtout à caractériser
les différences qui distinguent les hommes selon la tem-
pérature et l'exposition des lieux qu'ils habitent, selon
la qualité des eaux dont ils font usage, etc. ; c'est une
géographie pathologique abstraite, la seule qu'il puisse
être utile d'enseigner (voy. Jourdan, Biog. méd.); aussi
 s'accorde-t-on à considérer cet ouvrage comme un de
 ses chefs-d'œuvre et de la médecine ancienne (5).
     Il a créé la diététique, et ses recherches sur cette
 matière sont encore pleines d'actualité. « Son livre sur
 Le régime dans les maladies aiguës est celui de tous
 que l'on peul méditer encore aujourd'hui avec le plus de
 fruit;      l'hygiène thérapeutique a fait peu de progrès
  depuis Hippocrate jusqu'à nos jours.
      « La plupart de ses aphorismes renferment des vé-
  rités que vingt-deux siècles n'ont fait que confirmer;...
  tout ce qu'on a écrit de positif sur le pronostic et le
  traitement des maladies, depuis ce grand maître, se
  rattache sans effort aux vérités immuables consignées
  dans ces immortels aphorismes.» (Jourdan, Biog. méd.)
      Tout lecteur impartial conclura avec Pinel: «Avoir une
  estime sentie pour Hippocrate, rendre hommage à sa
  supériorité, le regarder comme le vrai fondateur de la
   médecine d'observation, ce n'est pas croire qu'il a tout

    (5) « Il a consacré à l'étude de l'influence des climats, un ouvrage qui
 a passé pour un chef-d'œuvre non-seulement aux yeux des médecins, mais
 encore des philosophes, et dont quelques principes fondamentaux ont
 mérité d'être longuement développés par Montesquieu.» (Dezeimeris, Dict.
 hist.)