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BIBLIOGRAPHIE. 74
Où quatre chétifs orphelins,
Rassemblés autour de l'aïeule,
Soufflant dans leurs petites mains,
Pleurent de l'y voir toute seule.
L'aïeule songe aux chers enfants
De son fils mort, songe à leur mère
Morte aussi ; frêles innocents
Qui n'ont plus que leur vieux grand-père !...
Vous enseignez quelle est la beauté d'une âme et le res-
pect qu'on lui doit dans le morceau intitulé : Solidarité uni-
verselle, où vous dites de l'homme :
Non, son âme immortelle a de plus hauts destins.
Dieu la fit de son souffle éternel, et la terre
N'est qu'un de ses repos en sortant de ses mains,
Une phase incomplète, une étape éphémère.
N'oublions donc jamais que la divinité
Créa de l'univers les êtres solidaires,
Décréta cette loi de sainte humanité
Et dit : «Fils de mes mains, vous êtes tous des frères !..»
Le mystère de celte solidarité, vous l'avez pressenti, il ne
fait qu'un avec le myslère de la douleur; et ceci va au fond
des choses, lorsque voire alouette prisonnière dit à l'enfant
qui la tient en cage :
Pourquoi d'une main sauvage,
0 dure Fatalité,
Me réduire en esclavage
Avec tant de cruauté.
Ah ! j'entrevois ce mystère,
Ce mystère plein d'effroi,