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                   »U PONT DE LA GU1LL0TIÈRE.                          55

ouvrage intitulé : Mer des Hystoires , que cette arche
étant tombée, demoura l'autre muraille et l'arche
entière et n'y pouvoit on passer fors que en dangier
et par dessus la muraille ; ce qui prouverait que la
moitié seulement de la largeur du pont et en aval, c'est-
à-dire, la face au midi, avait été ruinée, et qu'avec de
la hardiesse on pouvait encore traverser sur la partie
restante. Elle se composait probablement du mur for-
mant le parement extérieur de la face au nord et des
voussoires qui avaient résisté à l'écroulement.
   Les plus brillantes réceptions dont le Pont-du-Rhône
fut le théâtre, datent du règne de Louis XII.
   1509. Ce monarque, après avoir réduit les Génois
révoltés et être entré dans leur capitale, rentrait triom-
phant dans ses États. Le samedi 17 juillet, à huit heures
du matin, il se présentait à la porte du Pont, accompagné
d'une suite nombreuse de princes et de grands seigneurs.
Le roi fut harangué sur le pont par l'évêque de Lyon
pour le clergé de la ville ; par Claude Charron, lieute-
nant-général de M. leBailly de la cité, pour les officiers
du roi, enfin par messire Pierre Chovet, juge ordi-
naire de la ville, pour les enfants de la ville de Lyon,
dont le nombre était fort grand. Les rues, depuis la
porte du Pont jusqu'à l'Hôpital, étaient tendues de drap
jaune et rouge, aux couleurs du roi (1),
   Près de l'entrée du pont se tenaient quatre conseillers

  (1) A celte époque la rue Bourgchanin commençait à la descente du
Pont-du-Rhône, Suivant la direction de la rue de la Barre actuelle , cette
rue tournait à angle droit du côté du nord, à l'endroit même où com-
mence aujourd'hui la rue Belle-Cordière, qui avait conservé jusqu'à nos
jours le nom de rue Bourgchanin, et se terminait devant la porte de l'Hô-