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SUR RICHARD DE LAPRADE. 17
Malgré son importance, j'omettrais la Monographie sur
les fièvres graves, dites aujourd'hui typhoïdes, qui ravagè-
rent en 1812 plusieurs communes du département de la
Loire, si elle ne me conduisait à signaler un trait peu connu
de la vie de notre confrère (1).
Médecin des épidémies,, n'écoutant que son courage et son
devoir, il va résolument s'établir au centre du foyer d'in-
fection; frappé à son tour, il se voit arrêté dans l'exercice
de son ministère. Cette généreuse conduite lui vaut la re-
connaissance des populations et les témoignages les plus
flatteurs de l'autorité supérieure (2).
Comme de Laprade a toujours été dominé par ce prin-
cipe : « mettre ses actes en parfaite harmonie avec ses sen-
timents, » il a semblé, a-t-on dit depuis longtemps, s'être
peint lui-même dans le Discours sur l'institution du médecin
suivant Hippocrale, discours prononcé en 1821, à l'ouver-
ture de notre école de médecine (3).
Cette Å“uvre est, par la forme, comme par le fond, une
des productions les plus pures, les plus sages de notre lit-
térature médicale ; elle n'offre cependant rien de neuf, rien
(1) Outre la série de rapports adressés au préfet par Richard , médecin
des épidémies, ce praticien a publié un mémoire dans lequel sont résumées
toutes ses observations : Histoire d'une épidémie de fièvres typhoïdes qui a
régné, en 1812, dans les communes de Margerie, Soleymieux , Saint-Jean-
deSoleymieux et la Montagne-en-Lavieu, département de la Loire.
(2) Le préfet du département de la Loire , M. Du Colombier , signala la
conduite de Richard au ministre de l'Intérieur, et réclama pour lui la croix
de la Légion-d'ilonneur. Mais, les malheurs, les désastres du temps fixaient
ailleurs l'attention du gouvernement, cette demande passa inaperçue.
(3) Discours sur l'institution du médecin, suivant Bippocratc, prononcé
à l'ouverture solennelle de l'École de médecine , établie près les hôpitaux
civils de Lyon, le 14 novembre 1821 , par M. R. de Laprade, D. M. M. ,
imprimé par ordre du Conseil d'administration des hôpitaux. (Lyon, imp.
de Ballanchc. 1822).
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