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UNE PROMENADE EN SUISSE ET AU LAC MAJEUR (Juillet fit août 1850). LETTRE P e . A M. ALEXIS D . . . . . Vcvey, 2f juillet. 1850. MONSIEUR ET TRÈS-CHER AMI , Je vous avais promis une lettre, et je tiens bien ma parole, car vous êtes, après ma mère, la première personne qui re- cevra de nos nouvelles ; distinction flatteuse, à coup sûr, et dont vous devez le bénéfice tant à notre vive amitié qu'au dé- sir d'adresser les prémices d'une correspondance destinée à la postérité à un lecteur digne d'elle et de nous. Vous n'attendez, je l'espère, ni descriptions minutieuses ni ébouriffantes anecdotes; je ne prétends point me poser en rival du Guide-Richard ni de l'inventeur breveté des bifftecks d'ours; vous aurez purement et simplement nos impressions, non de voyage , mais de voyageurs; résignez-vous donc à voir par nos yeux, à penser avec noire esprit, à sentir avec