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4.'J8             NOTICE SUR FRANÇOIS DE ROHAN.
ticulièrernent sur la conduite des ecclésiastiques dont on con-
damna l'ignorance, l'immodestie, les mauvaises liaisons, l'ava-
rice, les pratiques simoniaques, etc. Enfin on y agréa la de-
mande que le roi avait faite de quatre décimes sur les bénéfices
pour la délivrance de ses deux fils que Charles-Quint retenait en
otage (1).
    M. de Rohan se rendit, cette même année, avec plusieurs
autres prélats au-devant du cardinal d'York, ambassadeur
d'Henri VIII, quand cet illustre diplomate fut reçu à Amiens par
François I er (2). Il se trouvait aussi auprès du roi, le 10 sep-
 tembre lorsque ce monarque reçut dans la grand'salle du Palais,
 le défi de Charles-Quint (3).
    Les nombreuses excursions que monseigneur de Lyon faisait
hors de son diocèse durent singulièrement favoriser la propaga-
tion des nouvelles doctrines dans notre cité où s'arrêtaient sou-
vent les esprits forts qui se rendaient en Italie ou en Allema-
 gne (4). Le clergé lui-même les accueillait avec empressement.
« famosam Galliarum urbem ca causa sic perversam ut vix aliqua ibi ma-
« trôna pudica sit, vix filiœ nubant virgines, quin et Palatinum scortum
« fuisse summi honoris est, et seniores matronse juniorum lense sunt;
- eaque turpiludo sic invaluit, ut nullus verecundise locus sit, vix maritis
<
« ipsis uxonira merctricatus curae est, modo ut ait Abraham ad Saram,
 « bene sit illis propter illas, vivantque Iaute ob gratiam illarum. » De In-
cerlitudine et Vanitate scientiarum, ch. 68. Il en aurait été de même lorsque,
après un séjour de six ans, Innocent IV quitta Lyon en avril 1251 ; le car-
dinal Hugues charge de faire les adieux du pape aux habitants de Lyon,
leur aurait dit, s'il faut en croire le chroniqueur Matthieu Paris : «...Amici,
a magnam fecimus, postquam in hanc urbem venimus, utilitatem et elec-
« mosynam ; quando enim primo hue venimus, tria vel quatuor prostibuht
K invenimus ; sed mine recedentes unum solum rclinquimus : verum ipsuni
« durât continuatum ab orientali porta civitatis, usque ad oecidentalem .. »
   (1) Le P. Bcithier, déjà cité (année 1528) ; du Tcms, IV, 379.
   (2) La Morlièrc, Antiquités d'Amiens, p. 23.
   (3) Voyez tome IV, p. 344 de l'Abrégé cliron. dtl'hiat. de France, public
sous le nom de Mezeray; Bruxelles, 1709.
   (4) Les idées nouvelles trouvaient alors des partisans même parmi nos
 Dominicains, qui. plus que tous les antres religieux , avaient favorisé le',