Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                             CHRONIQUE.

    L'Académie de Lyon a tenu, le 8 mars 1854 , une séance publique où
 MM. Valentin Smith et Guillard, les nouveaux titulaires, ont prononcé leurs
discours de réception. Le premier avait pris pour sujet laphilosophie delà
statistique, et le second l'éloge de notre ancien maire , le docteur Terme.
Si dans cette élastique matière qu'on appelle la statistique, M. Valentin
Smith nous a intéressé , tout le cours de sa lecture , par de curieuses re-
cherches et par l'éclat du style , il s'est montré plus ingénieux, plus spé-
cieux que concluant. La statistique, selon nous, ne sera jamais une science,
elle restera un fait, que notre esprit interprétera à sa guise. M. Guillard a
 déroulé avec beaucoup d'indépendance et dans un noble langage la vie et
les travaux, les actes et les services de l'un de nos plus dignes maires)
M. Terme, pour lequel il a réclamé de la reconnaissance de la cité un mo-
nument rappelant tous les droits de ce bienfaiteur à notre mémoire. Le
public s'est associé à cet éloge par d'unanimes applaudissements. Cette
séance , qui a paru courte à tout l'auditoire, a été close par une spirituelle
boutade contre la statistique due à la verve toujours jeune et toujours
aimable de M. de Montherot. Nous reproduirons cette pièce dans notre
prochaine livraison.
    — M. Dantan l'ainé, l'habile sculpteur, vient de faire à notre conseil
municipal une proposition qui ne saurait manquer d'être prise en sérieuse
considération. Il s'agirait pour nous d'utiliser le modèle d'une statue per-
sonnifiant la ville de Lyon et son industrie et d'en faire la décoration d'une
de nos nouvelles places. Cette statue a été commandée à l'artiste par la ville
de Londres pour orner le palais de cristal, transporté et reconstruit à
Sydenham. Ce modèle , qui a sept pieds de hauteur et qui pourrait recevoir
de plus grandes proportions , en raison de l'emplacement auquel on le des-
tinerait , ce modèle serait sculpté en marbre ou coulé en bronze , au gré
de l'administration. Le nom de l'auteur, le sujet de cette statue et la cir-
constance même d'un travail tout fait , tout concourt à faire de cette propo-
sition une chose intéressante pour notre cité. Nous espérons pouvoir donner
prochainement un dessin de cette Å“uvre.
   — Par une récente délibération de notre administration, la rue du Puits-
d'Ainay, vient de recevoir le nom d'Adélaïde Perrin, la fondatrice de l'éta-
blissement des Jeunes incurables. C'est là une décision à laquelle on ne peut
qu'applaudir ; honorer les bienfaiteurs d'une cité, c'est en faire naître de
nouveaux.
                                    AIMÉ VINGTBINIER, directeur-gérant.