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172                           l)K L'olUGINK
nombre d'entr'eux. L'intérêt de leur domination dut les porter
à éviter une trop grande dispersion, et à rester autant que pos-
sible rassemblés autour de leurs chefs,
   La jouissance des forêts dut être promiscue chez les Francs,
comme le présuppose l'article 28 du titre 27 : De furtis, de la
loi Salique. La communauté des bois, des montagnes et des
pâturages fut expressément écrite dans la loi des Burgondes.
    D'après le titre 48 de la loi Salique, celui qui était venu se
fixer dans une villa et qui y demeurait plus de douze mois sans
réclamation, avait le droit de jouir des terrains indivis qui eu
étaient la dépendance ; les anciens habitants étaient, par con-
séquent , intéressés à empêcher l'introduction de nouveaux
usagers (p. 46).
    La loi Salique, en ce point, dit M. de Parieu, n'a pas été sans
influence indirecte sur l'histoire des actions possessoires, en ce que
la possession annale qu'elle consacre a été transportée de sa sphère
d'application primitive, dans une autre à laquelle elle était d'abord
étrangère (p. 47).
    Dans les sociétés peu avancées en civilisation, la propriété se
confond aisément avec la possession, et les courtes prescriptions
sont merveilleusement appropriées aux mœurs de ces sociétés.
    Aussi, selon M. de Parieu, la pratique judiciaire se laissa faci-
lement aller, sous les Francks, par une fausse interprétation de
la loi Salique, à faire de la possession annale une prescription
acquisitive des immeubles. C'est ce que parait, dit-il, établir le
 troisième Capitulairé de 819, dans lequel on voit le pouvoir légis-
latif rectifier cette erreur d'interprétation.
d'un Romain, subissait une peine d'après l'article 6 du titre xxxvm de la loj
Gombette. Ce fait prouve que si primitivement les Burgondes et les Romains
partageaient les mêmes habitations, ils vécurent plus tard dans des demeures
séparées et ensuite que les maisons des premiers et des seconds étaient pêle-
mêle , enfin que , lors de la division des terres, on n'avait point assigné tel
canton aux uns et tel canton aux autres (p. 19). »
   Au surplus, dans cette question, il ne faut pas perdre de vue que les
premiers établissement des Bourguignons , comme des Franks aussi , dans
les Gaules reposèrent bien moins sur la conquête que sur une concession.