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134                       HOME EN 1853.
été donné de voir, est tout à la fois en grec et en latin, et se
trouve gravée sur deux autels votifs absolument identiques,



                      AIKDCIKAKOIC
                            eeoic
                      E X ORACVLO


   Aux Dieux qui, détournent, les maux. Elevé pour se conformer
 à l'oracle.
   Quel «tait cet oracle ? Était-ce celui de Delphes que les Romains
consultaient quelquefois? N'était-ce pas plutôt celui des Livres
Sybillins qu'ils consultaient encore plus souvent, et auxquelles
 patriciens chargés de ce soin faisaient dire tout ce qu'ils voulaient.
   La découverte de la Basilica Julia est surtout précieuse en
ce qu'elle sert à fixer d'une manière plus certaine la position des
monuments situés dans son voisinage. Elle vient confirmer les
conjectures du Chevalier Luigi Canina qui, aujourd'hui, est au
premier rang parmi les antiquaires romains. Un temple dont il
ne reste que huit colonnes d'ordre ionique avec chapiteaux et
architrave, existait au pied du Capitole. Pendant longtemps on
l'a pris pour le célèbre temple de la Concorde, où le sénat s'as-
semblait quelquefois et où il délibéra sur le sort des complices
deCatilina. Lorsqu'en 1817 on découvrit la véritable position de
ce temple, dont le parquet se voit encore à quelques pas en face
 de l'arc de Septime Sévère, en montant au Capitole, il fallut
donner un autre nom à ces huit colonnes; on en fit le temple de
la Fortune. Canina seul, se fondant tout à la fois et sur l'ins-
cription d'Ancyre, qui met la Basilica Julia entre le temple de
Castor et celui de Saturne, et sur le fragment de l'ancien plan de
Rome, qui place le temple de Saturne près de la Basilica Julia,
persista à voir dans ces huit colonnes les restes du célèbre temple
de Saturne, de Y/Erarium où était déposé le trésor de la Repu-