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                  NOTICE SUR ANDRÉ D'ESPINAY.                23

soutenir son appellation contre le cardinal d'Espinay , fut
obligé de faire un emprunt à la banque de Médicis (1). Sui-
vant l'usage, l'évêque d'Autun (Antoine de Chalons) eut,
pendant la vacance du siège, l'administration du spirituel
et la jouissance du temporel. Une délibération prise par le
Consulat, le 1er janvier 1493, nous apprend qu'il fut arrêté
que le vicaire de cet évêque , qui résidait à Lyon , serait
invité , el au besoin sommé par les officiers royaux , de faire
pourvoir le château de Pierre-Scise (qui avait été donné en
garde au sénéchal de Lyon) de tout ce qui serait nécessaire
pour sa défense. Alors on venait d'apprendre que Maximilien
était entré avec son armée dans la Franche-Comté , et l'on
craignait qu'il ne vînt jusqu'à Lyon. Mais bientôt la paix de
Senlis , conclue au mois de mai, rendit inutiles tous les pré-
paratifs de défense.
    En 1489 , André d'Espinay, qui était alors ambassa-
deur de France à la cour de Rome , fut nommé cardinal ;
le chapeau qu'il reçut des mains d'Innocent VIII , lui fut
donné en reconnaissance de ce que Charles VIII lui avait livré
l'infortuné Zizim (2).
    Personne ne contribua , plus que d'Espinay, au mariage
de Charles VIII avec Anne de Bretagne , car ce fut lui qui
découvrit que cette princesse était fiancée à Maximilien ,
union qui aurait été funeste à la France en ce qu'elle aurait
rendu la Bretagne encore plus indépendante qu'elle ne l'était
alors.
    Le 11 juillet 1493, le cardinal de Lyon assista au lit de
justice tenu par le roi, et prit place entre le duc de Bourbon
el le comte d'Angoulême. L'année suivante, nous le voyons
parmi les grands seigneurs que le roi avait choisis pour aller-
  Ci) L'Eglise primatiale de Sainl-Jean , p. 122.

  (21 Du Tems , loco cit , Biog. univ. , tom. 52 , p. 35J,