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                        DU DOCTEUR BERTINARIA.                               521
 comme en France, et la philosophie italienne, rentrée dans les voies de l'idéa-
lisme platonicien et d'une sage ontologie, pourra s'élever à de brillantes des-
tinées, si elle échappe au double danger de la démagogie et du despotisme.
   Enfin, je signalerai encore à l'Académie un autre titre de M. Bertinaria,
c'est celui de directeur et de fondateur d'une grande entreprise littéraire, '
l'Vfficio lelterario, dont le but est l'avancement de la littérature nationale. Je
vois, dans un remarquable programme qu'il nous a envoyé, que l'Vfficio let-
terario doit faire paraître un journal, la Minerve italienne, où il sera rendu
compte de tous les livres publiés en Italie, une encyclopédie libre, et une
collection des Å“uvres les plus rares des restaurateurs des sciences en Italie,
en tête desquelles seront placés les écrits de Giordano Bruno. Ce programme
est déjà en partie réalisé par la publication de la Minerve italienne. Par
ce compte-rendu rapide j'espère avoir démontré combien il serait honorable
et avantageux pour l'Académie de s'attacher le docteur Bertinaria comme
correspondant.
   J'ai déjà mis moi-même plus d'une fois à l'épreuve sa science et sa bien-
veillance, et, quoique je n'eusse pas l'honneur d'être connu de lui, il s'est em-
pressé de m'envoyer tous les renseignements que je lui demandais. Je saisis
cette occasion de lui en témoigner toute ma reconnaissance.
  Nous apprenons que le docteur Bertinaria a été agréé par le gouvernement
comme candidat à la chaire de métaphysique supérieure de l'université de
Turin , et dans l'intérêt de la philosophie italienne , nous faisons des vœux
pour sa nomination définitive.
                                                       F. BOUILUER.