Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
         L OMBRE DE L ENFANT.


Du fond des plaines éthérées,
J'accours, radieux séraphin,
T'apporter l'espoir, don divin,
Et bercer tes douleurs sacrées
Sous mes deux ailes diaprées.




Ton fils bien-aimé n'est pas mort.
Il faisait si froid sur la terre !
J'étais si faible ! chaque effort
Me coûtait une larme amère ;
Pour calmer tes frayeurs, ma mère,
Je suis allé jouer au port :
Ton fils bien-aimé n'est pas mort.




Plus près de toi, pour toi je veille ;
Dans tes rêves tu me revois ;
Et si ta lèvre plus vermeille
Se prend à sourire parfois,
C'est ton fils, dont la douce voix,
Passe, et murmure à ton oreille :
« Plus près de toi, pour toi je veille.




Aux pieds du Christ qui me hénit,
Pour mon père et pour toi je prie.
Pour l'heure où tout se réunit
Votre place est prête et fleurie ;
Sous les chastes yeux de Marie
J'ai fait vos nids près de mon nid,
Aux pieds du Christ qui me bénit.