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324 NOTICE BIOGRAPHIQUE Mais ce choix tant souhaité et tant applaudi, nous le devons aussi à la haute estime des deux puissances pour la sagesse de votre zèle, l'étendue de voire savoir, l'excellence de vos vertus, dont les regrets unanimes de votre ancien clergé relèvent encore le prix, et qui deviennent, pour votre clergé nouveau, le gage assuré de son entière confiance. Et, à tous ces titres, qu'il me soit permis d'ajouter le retentissement glo-t rieux d'un nom, encore illustre de nos jours par d'immortels ouvrages que la religion a inspirés, dont la France s'enorgueillit, et que l'Europe admire. Enfin, Monseigneur, le chapitre de la Primaliale, fier de vous avoir pour chef et pour modèle, et qui hâtait votre présence de toute l'impatience de ses vœux, s'honorera toujours de marcher sur vos traces, de s'éclairer de vos lumières, et de s'enrichir de vos exemples. La dignité, la grâce exquise avec laquelle M. l'abbé Bonnevie adressait ces nobles paroles à l'illustre prélat ajoutaient encore à l'éclat de la solennelle réception. Qu'il nous soit permis d'in- sérer encore ici le discours qu'adressait le même orateur, dans une autre solennelle circonstance, au même pontife, à Lyon, le jour même de son retour de la cérémonie de la barette à Paris. Monseigneur, lorsque les expressions se refusent à tous les sentiments qui nous agitent en ce jour de fête solennelle, qu'il me soit permis de formuler simplement, au nom de votre chapitre, un cantique de bonheur et de recon- naissance. Gloire à Dieu, auteur de tout bien, et source de toute grandeur, qui ré- pand des grâces nouvelles et sur l'antique métropole des Gaules, et sur l'aînée des villes chrétiennes du beau pays de France ! Gloire au successeur de Pierre, qui embrasse le monde dans son zèle paci- fique, et dont l'éclatante faveur, qui fait notre joie, intéresse jusque dans le ciel les souvenirs de ce pontife auguste qui a deux fois consacré nos temples par sa présence, et gardé jusqu'à sa mort une affection toute paternelle pour les descendants de ces généreux martyrs dont le sang si pur et si fécond a im- mortalisé jusqu'à nos fleuves ! Gloire à la conviction de nos rois durant tant de siècles, qu'une nation, pour être heureuse, a besoin de la religion de ses ancêtres, dans la vérité, comme cette religion a besoin elle-même de toute la pompe et de toute la liberté de son culte ! Gloire au prince de l'Eglise, bienfaiteur de son diocèse, si digne de la cé- rémonie triomphale qui nous rassemble, comme il l'était naguère des béné- dictions du peuple, lorsque sa charité infatigable portait elle-même des con-