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298                       DE LA SAONE.
avoir fourni à la terre tout ce que réclame son action de végéta-
tion ! Sans doute, dans la marche des éléments, l'on voit quel-
ques perturbations particulières venir de loin en loin rompre les
dispositions arrangées par la main de l'homme, mais sans
troubler jamais les lois générales d'équilibre et de conservation
au milieu desquelles tout roule et tout s'agite avec harmonie.
Honneur à la science, dont la haute mission est d'étudier et de
découvrir ces lois, non pas seulement pour prévenir de partiel-
les perturbations qui désolent, mais surtout encore pour éten-
dre le domaine de l'homme, ce roi de la nature, au profit duquel
toutes ces choses ont été créées ! Et pourquoi n'arriverait-elle pas
à les connaître, lorsqu'on est parvenu à saisir si merveilleuse-
ment les lois qui règlent le cours des astres, au point de prédire
et de marquer, par avance, minute par minute, seconde par
seconde, jusques même à leurs révolutions les plus compliquées
dans la marche des siècles.


                         CHAPITRE IX.

            TEMPÉRATURE DE LA SAONE. — GELÉES.

   Les faits montrent qu'un cours d'eau un peu volumineux peut
rester longtemps au contact d'un air dans des conditions très-
opposées à la sienne, sans que cette dernière soit modifiée d'une
manière bien sensible. C'est lentement que le calorique est pris
ou cédé par l'eau, et que l'équilibre s'établit entre la tempéra-
ture d'une rivière et celle de l'eau. Du reste, la température
moyenne des rivières égale à peu près celle de l'air vers les sour-
ces qui les alimentent.
  Un tableau, dressé par M. Fournet, donne, pour le Rhône, la
Saône et l'air atmosphérique à Lyon, l'indication de leurs tem-
pératures moyennes mensuelles.
   Voici ce tableau tel qu'on le trouve reproduit dans un travail
M. Ch. Martins, sur la Météorologie de la France.