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288                       DE LA. SAONE.
 surtout pour objet de recouvrir les hauts-fonds d'une tranche
d'eau suffisante, afin de faciliter le plus possible la navigation.
Ces travaux consistent en un chenal fixe à eau courante. Au-
dessous des hauts-fonds les plus prononcés, l'on a établi un
barrage submersible à pertuis libre, disposé de manière à re-
lever la surface des eaux à l'amont, sans déterminer toutefois,
dans la passe navigable, un courant dont la vitesse soit nuisi-
ble à la navigation, à laquelle l'on est parvenu à fournir un ti-
rant d'eau de 1 mètre 20 au plus bas étiage, ce qui produit une
hauteur d'eau de 1 mètre 50, à l'étiage ordinaire.
   La Saône, comme en général les rivières de France, est com-
posée d'une succession de FOSSES ou bassins, séparés les uns
des autres par des hauts-fonds formant des espèces de barra-
ges naturels transversaux, que l'on nomme maigres ou rapides.
   « Dans les fosses ou bassins, la profondeur est toujours con-
sidérable et la vitesse presque nulle. Certaines profondeurs ont
été trouvées de 8 à 11 mètres, comme dans la traversée de
Lyon, et même de 14 mètres, comme vis-à-vis l'Ile-Rarbe.
   « Dans les rapides, au contraire , la vitesse est toujours fort
grande (elle varie de l mètre 40 à 2 mètres 56 par seconde), et
la profondeur très-faible y varie de 0 mètre 75 à 0 mètre 35 au-
dessous de l'étiage ( Annuaire du département de Saône-et-
Loire pour 1851, p. 325). »
   L'on remarque que, dans les maigres ou rapides, la vitesse
est d'autant plus accélérée que les eaux sont plus basses, ce
qui fait dire alors aux patrons de la Saône , que les fosses se
vident.
   Tous les documents, dont nous venons de présenter le relevé
dans ce chapitre, sont officiels et sont à peu près tous extraits
de la Situation des travaux qui a été publiée jusqu'en 1847, par
l'Administration générale des ponts-et-chaussées. Nous y join-
drons un tableau des pentes de la Saône, à partir de l'embou-
chure du canal du Rhône au Rhin, jusqu'à Lyon. Ce tableau a
été dressé en 1836, d'après les opérations de nivellement faites
en 1835, et dont nous avons fait connaître le résultat général.