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     204                                  LES INSUBRES
     ges contre les Helvètes. Lorsqu'il eut appris, par ses éclaireurs,
     que les trois quarts des Helvètes avaient passé la Saône, il sor-
     tit de son camp, à la troisième veille, avec trois légions ; il at-
     teignit cette arrière-garde, et Vayant surprise à l'improviste et
     en désordre, il en tua un grand nombre. Le reste prit la fuite
     et se cacha dans les forêts voisines. (DE LA GUERRE DES GAULES,
     liv. i, ch. i, H, m et iv).
        III. De ce que nous venons de rapporter, il résulte bien qu'au
     temps de César, le territoire anciennement possédé par les In-
     subres , sur la rive gauche de la Saône et sur la rive droite du
     Rhône, dans la partie qui délimite aujourd'hui le département
     de l'Ain, se trouvait alors possédé, indépendamment du pays de
     Gex tenu par les Helvètes 1° par les Sequanes qui s'étendaient
     sur le versant occidental du Jura jusqu'au Rhône ; inter Mon-
     tera Juram et flumen Rhodanum (1) ; 2° par les Allobroges qui
     avaient quelques villages sur la rive droite du Rhône. Allobro-
     ges qui trans Rhodanum vicos, possessionesque habebant (2) ;


       (i) « Le territoire des Sequani, dit d'Anville, atteignait le bord du Rhône
     dans l'endroit où ce fleuve passe aux pieds du Mont-Jura. On ne saurait en
     douter, puisque le passage des Helvetii du temps de César, par le sentier res-
     serré entre la rive du Rhône et la montagne, était la dépendance des Se -
     quant '• Per Sequanos (iter) Augustum et difficile, inler Monlem Juram et flumen
     Rhodanum......
         « En approchant ensuite de la Saône, non seulement les Segusiani, selon
     la marche de César contre les Helvetii, devaient occuper du terrain au nord
     du Rhône coulant en cette partie d'orient en occident ; mais encore les
     Ambarri étant des Mdui, avaient été pillés par les Helvetii, avant que ceux-ci
     eussent traverse la Saône. Le récit de César y est formel. En faisant voir
     ainsi que les limites des Sequani ne descendaient pas jusqu'à la jonction du
     Rhône et de la Saône, on est en même temps persuadé que la juridiction spi-
     rituelle des archevêques de Lyon s'est aggrandie en prenant sur les Sequani. »
     [Notice de la Gaule, p . 6 o o ) .
«k      (2) « Le Val-Romey, dit d'Anville, ainsi que le district de Châtillon de
     Michaille, au nord de Belley, qui sont restés au diocèse de Genève, sont un
     indice subsistant de l'ancienne possession des Allobroges, » (Notice de la Gaule,
     pag. 53 et 6 0 0 ) .