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DE NAPOLÉON A LYON. 109 passé le Tagliamento en face de l'ennemi, puis il adressa la pa- role à plusieurs officiers et soldats, les appelant par leur nom. Les soldats enthousiasmés faisaient retentir l'air du cri de : Vive le premier Consul ! auquel il répondait par celui de : Vive la République ! La revue terminée, il descendit de cheval et se rendit, avec son état-major , vers l'enceinte disposée pour la pose de la pre- mière pierre. Il fut reçu par le préfet qui lui adressa un dis- cours bref, auquel il répondit par quelques mots plus brefs en- core. Il s'avança alors vers l'endroit où était la pierre préparée et elle fut posée avec les formalités d'usage. Une boite de plomb y avait été scellée, elle contenait le procès-verbal de la céré- monie, diverses pièces de monnaie et la médaille frappée pen- dant la nuit. Des salves d'artillerie, des airs exécutés par une musique nombreuse et des acclamations immenses complétèrent cette fête. Après cela, le cortège se dirigea vers l'hôtel de la Préfecture, situé alors rue Boissac, hôtel Varisseau, où est aujourd'hui le lieutenant - général. Un splendide déjeûner y était pré- paré ; Buonaparte admit à sa table toutes les autorités pré- sentes à la cérémonie. Il y eut ensuite présentation de plusieurs personnes. Beaucoup s'entretinrent avec lui de divers objets. Pendant ce temps, tout se préparait pour le départ ; ses voi- tures l'attendaient à la porte. Il prit à une heure la route de Dijon. Un concours immense de peuple le salua de ses acclama- tions. La soirée se termina comme un jour de fête, et quoique le héros fut parti, la ville fut illuminée, comme elle l'avait été la veille. ( La fin au prochain numéro ).