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NUITS. 315 plus en harmonie avec le paysage qui l'entoure ; je n'en con- nais pas non plus qui, à l'intérieur, offre des proportions aussi heureuses et pleinement favorables à l'acoustique. On remar- que au dedans la merveilleuse cage d'escalier en bois sculpté et évidé à jour, qui mène â l'orgue, ouvrage délicieux qu'il qu'il serait bien temps de dépouiller par un lavage, de la cou- che de badigeon gris, à la colle, qui en empâte les profils ; et, à la façade apsidaire, au dehors, le charmant appareil de trois fenêtres accolées à colonnettes, autrefois munies de ver- rières peintes, aujourd'hui bouchées dont deux arcs ont la courbe faiblement ogivale , tandis que celui du milieu donne le plein-cintre. Il faudrait rendre à celte arcature sa première disposition, la réouvrir et y produire le luxe des verrières peintes. Je signalerai aussi le maître-autel orné encore de ces parements liturgiques de soie qu'il faut bien se garder de remplacer par un aulel de marbre. L'ancienne sonnerie de ce temple se compose de trois cloches mineures d'un volume remarquable. Cette sonnerie est, avec celle de Sa- vigny-sous-Beaune , la plus grave de la Côte-d'Or. Il faut l'entendre, répétée el répercutée par les échos de la val- lée, les jours où la religion convie ses enfants dans l'arche sainte, se promenant d'arbre en arbre sur cette poétique ran- gée de noyers qui, à travers la Fin-Blanche, sert d'avenue au vieux temple.—C'est de la Fin-Blanche, de ce chemin om- bragé et pittoresque qu'enveloppent tant de sainles harmo- nies, qu'il convient de voir l'apside à la robe d'or de la basi- lique de Saint-Symphorien, et ce clocher sévère si servile- ment imité dans celui de Gevrey-Chambertin. La basilique de Saint-Symphorien est assise au milieu des tombeaux. Plusieurs des monuments funèbres qui l'entourent sont remarquables par leur somptuosité. Une foule de per- sonnes dignes de mémoire reposent dans ce cimetière : je cilerai MM. Marey, MM. Gillotte-Gros el Gillolte-Robert, le