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118 NAVOLEON A LYON. Le lendemain 11, M. de Fargues fit placarder de bon matin une nouvelle proclamation que les afficheurs eurent la malice de coller à côté de celle du 7, sur tous les murs où il était resté quelque exemplaire de celle-ci. Comme la dernière est une preuve irrécusable de la souplesse du style et de la flexibilité de sentiments de cet excellent maire, nous allons la transcrire textuellement. La voici : « Habitants de Lyon ! « Napoléon revient dans cette cité dont il effaça les ruines, dont il releva les édifices, dont il protégea le commerce et les arts ; il y retrouvera à chaque pas des monuments de sa mu- nificence. Sur les champs de bataille comme dans ses palais, tou- jours il veilla sur vos intérêts les plus chers ; toujours vos ma- nufactures obtinrent des marques de sa généreuse sollicitude. « Habitants de Lyon, vous revoyez dans Napoléon celui qui vint arracher, en l'an VIII, notre belle patrie aux horreurs de l'anarchie qui la dévorait; • Qui, conduisant toujours nos phalanges à la victoire, éleva < au plus haut degré la gloire des armes et du nom Français ; « Qui, joignant au titre de grand capitaine, celui de législa- teur, donna à la France ces lois bienfaisantes et tutélaires dont chaque jour elle apprécie les avantages. « Citoyens de toutes les classes, au milieu des transports qui vous animent, ne perdez pas de vue le maintien de l'ordre et de la tranquillité ; c'est le plus sûr moyen d'obtenir qu'il daigne vous continuer cette bienveillance particulière dont il multiplia tant de fois les gages. « A l'Hôtel-de-Ville, le t i mars I 8 I 5 , » Le maire de la ville de Lyon, • Comte de • FAUCHES. -