page suivante »
ET LES BÉNÉDICTINS 437 me paraît pas que vous l'ayez reçue ; mandez le moi, s'il vous plaît, je serais navré que cet ouvrage fut perdu : réponse sur cela s'il vous plait (7). (7) L'Histoire du monastère de Noaillé dont s'inquiétait notre reli- gieux se trouvait sans doute à Saint-Germain, puisqu'elle existe encore dans les manuscrits d'Estiennot sous le n° 12757, formant la troisième partie des Antiquités du Poitou : la dédicace porte le nom de D. Louis Trochon prieur ; elle compte à peu près 120 pages de texte et plus de 800 de preuves. Dans le monastère poitevin, on avait conservé la mémoire de ce tra- vail et le désir naturel de le posséder. Longtemps après la m o n de l'écrivain, un des prieurs, Dom Navières, s'enquérait des moyens de rentrer dans cette propriété domestique : D O M JEAN NAVIÈRES A D O M MABILLON. « A Noaillé, 23 septembre 1699. Mon Révérend Père, « J'ai cru apprendre mieux de Votre Révérence que de tout autre de quoi est devenue l'histoire de ce monastère de Noaillé proche Poitiers. Elle a été composée par défunt D. Claude Estiennot et reliée en un petit in-folio ou grand in-quarto. Nonobstant toutes perquisitions que j'ai faites pour la trouver ici ou au voisinage, je n'en ai appris aucune nouvelle, si ce n'est du R. P . Dom Claude Vidal qui a été neuf ans prieur à Noaillé et qui dit l'avoir faite venir de Saint-Germain de Paris où on l'avait envoyée et l'avoir laissée céans et qu'il ne sait point de quoi elle est devenue; peut-être qu'on l'a renvoyée à Saint- Germain; je le souhaite puisqu'elle ne serait pas perdue. Votre Révé- rence m'obligera très sincèrement de se donner la peine de la faire chercher dans Saint-Germain et de m'apprendre ensuite si on l'a trouvée et de m'accorder le secours de ses prières et saints sacri- fices, etc. « Selon l'Histoire de l'abbaye de Saint-Cyprien composée par Dom Claude Estiennot, il y avait un cartulaire de Noaillé puisqu'il le cite souvent en la dite histoire; cependant je ne puis le découvrier, j'ai peine à croire qu'il soit à Saint-Germain ni qu'on l'ait prêté. » F. F. 19655 Corresp. de MabiU.