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 qu'Izernore faisait partie du royaume de Bourgogne sous
 Gonthramn, qu'il était un centre de perception important
 peu éloigné de Chalon-sur-Saône on demeure convaincu
 que c'était bien le même monétaire qui opérait à la fois à
 Châlon et à Izernore.
    L'hésitation n'est plus possible, quand on compare les
 trims d'or frappés par Wintrio à Châlon et ceux frappés par
 Wintrio à Izernore.'
    J'ai sous les yeux en ce moment les planches II et IV du
 bel ouvrage de M. de Ponton d'Amécourt représentant les
trims de Châlon frappés par Wintrio, et quand je les rappro-
che des trims de Wintrio à Izernore l'analogie est saisissante.
    Les numéros 51, 52, 53, 54, 58, 83 surtout sont iden-
tiques, sauf les légendes et les initiales. Ils portent tout
d'abord le même non: de Wintrio et ont de la même ma-
nière, au revers de la pièce et sur les pièces portant les
numéros 53, 54, 65, la même mention MON (pour moneta-
rius) frappée de la même manière, les trois lettres disposées
de même. Puis, sur le revers toujours une croix latine pattée,
entourée d'un cercle de perles fermé au bas par un chaton
globuleux.
    Ce qu'il y a de plus significatif encore, c'est le buste
frappé sur les triens de Châlon et d'Izernore. Même buste
de profil à droite sur tous les trims, diadème perlé terminé
derrière la tête par des perles, manteau également riche,
disposé de même, à plis égaux allant de gauche à droite.
    Enfin, remarque saisissante, l'œil est entouré d'un cercle
tracé d'une manière spéciale comme pour agrandir l'orbite,
ce qui donne à la figure je ne sais quelle expression dure
fatale presque.
    Eh bien! ce signe distinctif irrécusable se retrouve sur
lesîriens de Châlon que j'ai cités, comme sur ceux d'Izernore.