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                  A LYON AU XVIIIe SIECLE                 259

offrande personnelle et annuelle de 150 livres. En 1782,
elle remet :

   1.260 livres en faveur d'une famille indigente du nom
de Millet.
  7.200 livres « pour contribuer au soulagement des
pauvres incurables et honteux. »
  En 1783 : 4.002 livres « pour les pauvres de la paroisse. »
  En 1784 : 4.800 livres dont la moitié « pour secours
extraordinaire. »
  En 1785 : également 4.800 livres.
  En 1786 et 1787 : 3.600 livres.

  Mgr l'archevêque, de son côté, fait un don de 1.000 livres
en 1784.

   En 1787, une somme de 1.304 livres est attribuée à
l'œuvre, sur un legs que le prélat a fait de 12.000 livres. Le
5 mars 1788, elle reçoit 2.200 livres pour sa part d'un don
de 20.000 livres aussi accordé par l'archevêque.



   La longue énumération des legs, aumônes et donations
testamentaires, est surtout instructive en ce qu'elle montre
combien, à cette époque, les classes fortunées comprenaient
le devoir qui leur incombe de venir en aide aux classes
nécessiteuses. Nobles, marchands et bourgeois de notre
ville, sont confondus dans l'accomplissement de cette obli-
gation chrétienne et sociale, et font des pauvres les co-par-
tageants des biens que la Providence leur a départis.

  La plupart des noms qui vont suivre sont demeurés
obscurs et ignorés, plusieurs figurent avec honneur dans les